…des ponts entre ateliers sont nés, et nous comptons bien continuer.
Parce que l’Art passe, entre autre, par le pinceau, l’œil de l’appareil photo, le stylo… une peinture, une photo ont inspirés l’écriture.
Voici quelques exemples de textes de l’atelier d’écriture, à partir d’une photo de l’atelier photographique de l’Erdre ou d’un tableau étudié à l’atelier d’arts plastiques.
Le vent salé l’avait bien desséchée et le soleil fanée, mais elle était toujours debout la porte.
La porte du bungalow, la porte des vacances à la mer, la porte de mes souvenirs. Mes souvenirs, ratatinés, comme des fruits secs oubliés. Une figue racornie qui pourtant, un jour, avait dû être si sucrée et juteuse, prête à arroser le menton de celui qui s’y risquerait.
Et je m’y étais risquée. Pas une fois, pas deux fois mais autant que mon estomac avait pu sans se retourner et je m’étais régalée à m’en rendre malade et prête à recommencer le lendemain.
Il y a des choses comme ça, elles ont beau nous mettre à terre, on y retourne comme un animal sans mémoire, comme une branche de saule chahutée par le vent, qui se redresse inlassablement à la plus petite accalmie. Ce n’est même pas l’espoir qui pousse à ce mouvement mais un réflexe, une pulsion, un atavisme si humain, de vouloir être aimé quand on ne peut pas l’être.
C’était une noce comme on n’en fait plus. Aucun masque, ni distance de rigueur, aucune peur d’être plus de 10 à table. La famille, les amis de la famille, les proches, la garde rapprochée. Dans ce mélange fait de bric à brac, une douceur commune, celle de la joie et de l’ivresse d’être là, ensemble. De voir enfin ces amoureux, depuis longtemps amants, convoler, en ce printemps, à l’ombre des pommiers de Normandie. On se plaît alors à espérer que ce sera comme au cinéma et qu’aucune abeille ne viendra gâcher le moment, que l’ennui s’il doit venir, ne s’installera pas trop et que l’amour partagé sera bel et bien définitif.
Au tout départ, c’est un bruit que j’entendis,
Un bruissement suivi d’un choc étouffé, puis un autre bruissement et à nouveau ce son lourd et caverneux.
Ensuite, ce fut une ombre, une ombre gigantesque qui me plongeât dans le noir.
Et l’inquiétude envahissant chaque cellule de mon corps, la moindre parcelle de peau baignée d’une soudaine suée glacée.
Le cerveau qui s’embrase, les pensées qui se mélangent pour ne plus rien vouloir dire
Que la peur, bien présente.
La menace diffuse.
Et si ce jour était arrivé ?
Et si c’était l’heure des comptes ?
Le temps de la revanche ?
Un monde où les animaux auraient leur mot à dire.
Ouf, enfin partis.
J’en ai plein les pattes.
Ils étaient d’un pénible ceux-là !
« Monsieur, s’il vous plaît, nous n’avons plus d’eau,
Monsieur, s’il vous plaît, encore une bouteille de vin,
Monsieur, s’il vous plaît, j’ai changé d’avis, je voudrais une entrée finalement,
Monsieur, s’il vous plaît, mon plat n’est plus assez chaud, pouvez-vous me le réchauffer ?
Du pain s’il vous plaît, Monsieur … »
Sans parler du moment où ils ont essayé de dégommer Jacquot avec leur pistolet à fléchettes.
J’ai bien cru que le patron allait les jeter dehors : « on ne touche pas à Jacquot, le perroquet » radote t-il régulièrement.
Et enfin : « Monsieur, pouvez-vous nous apporter la note s’il vous plaît ? »
Mais même là, ça a été compliqué : note divisée entre les participants, pas de monnaie, pressés de partir, CB qui ne fonctionne pas et au final, zéro pourboire !!!
Allez, je débarrasse, lave, range, ferme la boutique et rentre enfin chez moi !!!